ROLEPLAY:: La Ligue Pokémon

Avril 1983. La première attaque de Kanto frappe les abords de Johto avec rapidité, surprise et violence. Ce premier acte est le début d’une longue série d’agressions qui enlisent les deux régions dans un conflit inévitable. Toutes les personnes sachant se battre avec un Pokémon sont appelées au combat. Les chutes Tohjo deviennent l’épicentre de cette guerre macabre et à cette période aucune ville n’était à l’abri d’une incursion belligérante. Les braises de la guerre sont partout, si bien que certains ne se soucient même plus de savoir pourquoi ils se battent. Qu’importe la raison… Qu’importe la durée du conflit…

Parmi les dresseurs enrôlés de force au combat, tous ne se veulent pas esclaves de cette violence : certains plus réfléchis et plus pacifistes décident de se concentrer sur le sens de cette guerre. Il ne cautionnent pas l’attaque première de Kanto, mais ne sont pas non plus partisan de la réponse de Johto, ni de tout ce qui en a découlé. Leur nouvel objectif est alors de comprendre pourquoi  le conflit avait émergé. Une question de différence? Une méfiance longtemps sous jacente et qui avait explosé au premier écart d’une poignée d’individus? Pour autant cela en valait il réellement la peine ?

Durant des mois, ces dresseurs d’élite tentent de répandre leurs idéaux. Ils ne cherchent pas à constituer une armée mais un groupe de dresseurs des deux régions suffisamment nombreux pour être écouté et entendu par la population. Étonnement, les partisans d’une solution pacifique à ce conflit semblent être plus nombreux qu’on ne pourrait le croire. C’est une solide équipe qui, après plus d’une année de conflit, s’interpose donc entre les forces de Kanto et de Johto pour mettre un terme à cette guerre.

Sur le plateau symbolique de la frontière des deux régions, au sommet des chutes Tohjo, un accord est trouvé et signé. La volonté est que chaque région puisse continuer à exister et évoluer selon ses valeurs, ses croyances et coutumes. Les chutes Tohjo deviennent dès lors une frontière fermée entre les deux régions. Tout passage d’une région à l’autre se fera désormais sous l’autorité d’une nouvelle institution mise en place : la Ligue Pokémon.

La création de la Ligue ne se limite cependant pas à la surveillance des frontières. D'un commun accord entre les deux régions, un système d’autorité est mis en place de façon uniforme et chaque ville se voit attribuer un superviseur. Ce dernier aura pour mission d’assurer la surveillance et la protection de son secteur. Il se devra officiellement d’être à l’écoute et au service de la population tout en se voulant garant de la paix.  Un corps de Police est néanmoins instauré de manière symbolique à travers les deux régions et a pour fonction de seconder les champions dans leur mission.


Les années précédant la guerre ont montré une propension d’une partie de la population a entraîner leurs Pokémon afin de les faire combattre. Ce constat amène la Ligue à mettre en place un système de compétition qui aura pour but de stimuler les dresseurs les plus ardus autant que d'enrayer au maximum toute notion de violence et d’agression à travers chacune des régions. Canaliser les envies combatives pour garantir le maintien de la paix !

Pour se faire, chaque superviseur se voit attribuer une nouvelle tâche : tester tous les dresseurs souhaitant les défier et remettre un badge en récompense à ceux y parvenant. Le but des challengers ? En accumuler le plus possible afin de prouver sa valeur. Pour appuyer ce nouveau système, les superviseurs deviennent officiellement des champions d'arène et le plateau au sommet des chutes Tohjo est renommé Plateau Indigo : une structure destinée à accueillir l’élite de l’élite des dresseurs sous l’équipe du Conseil 4. La Ligue crée également le titre honorifique de Maître Pokémon.

La manœuvre est efficace : cette nouvelle compétition envahit les ondes et les esprits de part et d'autre des chutes Tohjo. À Kanto tout comme Johto, le statut de Maître Pokémon fait rêver bon nombre d’enfants et stimule les plus audacieux à partir à la conquête des badges et du Plateau Indigo. Une nouvelle forme d’économie se développe autour de cette compétition telle que celle des Centres Pokémon, les boutiques spécialisées en Pokémon et autres. Tout le monde s'adonne à ces nouveautés et, comme par magie, les querelles d’hier semblent déjà faire partie d’un lointain passé dont on ne se soucie plus !

La force de la Ligué réside dans sa prestance et la renommée que dégage sa propre image. Cela suffit pendant un temps à taire certains débordements malheureux. Mais les inégalités subsistent : les villes de chaque région ne sont effectivement pas toutes logées à la même enseigne et certains champions semblent plus laxistes ou moins bienveillants que d’autres. En parallèle, un commerce plus discutable et moins tolérable s'installe : le braconnage et le trafic de Pokémon. Que ce soit pour la compétition ou non, le fait est que toute l’organisation mise en place par la Ligue avait rendu certaines espèces plus enrichissantes que d’autres. Et certains champions n’hésitent pas à favoriser leur richesse personnelle ou à profiter de tels services tout en acceptant de fermer les yeux sur ce type d’activités.

Pour lutter contre ce fléau, la Ligue décide de mettre en place un nouvel organisme de protection pour les Pokémon et leur milieu de vie : les Rangers. Ces derniers ne serviraient pas d’agents de la paix pour les êtres humains mais bien pour les créatures vivant autour d’eux. Bien que sa création amène une diminution du braconnage à ses débuts, cela ne suffit malheureusement pas sur le long terme. Néanmoins, cette décision reste l’une des plus appréciée du grand public. De plus, il est à noter que malgré diverses déconvenues, toute la splendeur et l’inspiration émanant du Conseil 4 ou des heureux élus se succédant au titre de Maître Pokémon ne furent jamais remis en cause.


La catastrophe de Céladopole redistribue beaucoup de cartes dans le jeu du pouvoir et de la gestion des deux régions. Si la décision de rouvrir les frontières pour venir en aide aux victimes est unanimement acclamée et saluée, les échecs à répétition pour éliminer la Team Rocket commencent sérieusement à entacher la réputation de la Ligue. Le coup de grâce reste sans aucun doute le démantèlement officiel de l’organisation criminelle par un nouveau pouvoir se mettant en place : le Ministère Interrégional !

Malgré de belles années de bons et loyaux services, la Ligue est alors remise en cause par la simplicité de ses décisions pour solutionner la guerre et ramener un semblant de paix sur l’ensemble des deux régions. Un programme de compétition. Une structure autoritaire sans véritable contrôle et avec une large indépendance aux finalités discutables, et la propension du crime et d’une dangereuse organisation des années durant. Des raisons suffisantes pour destituer rapidement la Ligue de son rôle de surveillance et de garants de la paix. Mise au placard sans ménagement, elle n'est maintenue que pour l’aspect compétitif tandis qu'on lui retire ses rôles de gestion, de sécurité et de gouvernance.

C’est la voix du public et l’accord de la population avec le Ministère qui signe réellement la chute de la Ligue. Un nouveau pouvoir porté et supporté par le peuple. Le public ne croyant plus en sa gouvernance, la Ligue décider de se retirer sans faire de vagues pour l'instant.

En interne, cependant, le coup est dur à encaisser. Les arènes et leurs champions perdent rapidement toute véritable autorité tandis que les membres de la Police mise en place par la Ligue sont transférés sous la gestion du Ministère. L'organisation de la Ligue refuse néanmoins de se "soumettre" au Ministère et préfère garder son indépendance au grand dam des nouveaux élus pourtant bien décidés a mettre la main sur les champions d'arène. Pour éviter une grève massive et un scandale politique, le Ministère décide également de laisser -temporairement au moins- les Rangers sous la responsabilité de la Ligue Pokémon mais leur retire toute mission en dehors de la protection de l'écologie et des Pokémons.

Malgré ce déclin non négligeable, du champion d’arène en passant par le Maître Pokémon ou encore un dresseur de la Route Victoire ou membre du Conseil 4, personne n'est dupe. Leur échec à démanteler la Team Rocket est aussi discutable que la rapidité et l’efficacité avec lesquelles le Ministère était parvenu à arrêter et faire disparaître cette organisation. De plus, il est vrai que certains membres de la Ligue s’estiment toujours garants de cette paix et n’ont absolument aucune confiance envers le Ministère, et encore moins envers leurs dirigeants.

Tout comme à l’époque de la guerre, mais plus discrètement, c’est un nouveau réseau qui se crée parmi les Maîtres, le Conseil 4, les champions, quelques rangers et certains dresseurs de la compétition : les Dresseurs de l’Ombre. Hors de leur rôle officiel, ils surveillent, ils guettent, ils traquent les exactions et cherchent tout élément pouvant attester du retour de la Team Rocket ou de ce qui peut entacher la réputation trop belle et parfaite du Ministère. Des dresseurs discrets, secrets, n’hésitant pas à masquer leur identité pour faire ce qu’ils estiment être juste… Tout en rendant justice à une Ligue qui a été beaucoup trop facilement destituée et trop rapidement mise hors jeu…

L’avènement au pouvoir du Ministère a eu un sérieux impact sur la Ligue. Outre la perte d’influence et de pouvoir qu’elle possédait sur la Région, elle est rapidement obligée de revoir le fonctionnement de sa compétition et sa manière de gérer ses propres effectifs.  Le plus difficile est pour les champions d’arène et leurs dresseurs. Ce sont les anciens métiers qui ont été économiquement les plus touchés. Si les membres d’une arène possèdent encore une certaine aura dans leur ville, et plus particulièrement le champion, ce dernier ne peut plus se targuer de pouvoir vivre confortablement de cette activité. La Ligue est tributaire de subsides alloués par le Ministère et ils sont à peine suffisants pour assurer le bon fonctionnement de la compétition sans prendre en compte le facteur humain. Bien que le Conseil 4 semble sauver les apparences, il est tout autant touché par ces coupes budgétaires et ne doit sa prestance qu'a des capitaux et des activités secondaires.

Qui dit restriction budgétaire dit fatalement restriction des jours destinés à la compétition. Désormais, les matchs d’arènes ne sont plus accessibles que les jours de semaine de 18 à 22h. Le Conseil 4, quant à lui, ouvre ses portes les samedi et dimanche entre 10h et 18h. En l’absence de challenger, les portes des arènes du Plateau Indigo se ferment à 20h.

En dehors des arènes et du Plateau Indigo, la Ligue est également responsable de deux "activités" :

 Elle gère les dresseurs se trouvant sur la Route Victoire. La plupart d’entre eux sont d’anciens compétiteurs et des dresseurs de talents chargés d’éprouver et mettre chaque challenger à l’épreuve avant que ces derniers ne puissent atteindre le Plateau Indigo ;

Elle est également à l'origine de la création des académies de dresseurs de Jadielle et Mauville ainsi que de l'école des Rangers de Ville Griotte. Si les deux premières académies sont tombées sous la coupe du Ministère, l'école des Rangers reste sous la supervision de la Ligue Pokémon.


Historiquement, les règles de la compétition ont toujours exigé de posséder les huit badges de sa région pour venir concourir au titre de Maître Pokémon de sa propre région. Chaque année se déroulait un duel entre les deux Maîtres Pokémon en place pour déterminer qui était LE Maître de la Ligue Pokémon. Ce titre était symboliquement offert et détenu pour une année entière avant d’être remis en jeu.

Aujourd’hui, il y a eu un assouplissement de cette règle. Il est toujours nécessaire de posséder huit badges mais la région de ces badges n’ont pas d’importance. La seule nuance, c’est qu’on ne peut concourir pour le titre de Maître Pokémon que de la région dont on est officiellement résident ou originaire.

La réouverture des frontières à offert une nouvelle mécanique de compétition : chaque année, une grande compétition mettra en lice les deux Maîtres Pokémon, le Conseil 4, ainsi que tous les dresseurs possédant les seize badges des deux régions et, ce, même s’ils ne possèdent pas de titre de Maître Pokémon de leur région. Le vainqueur se voit donc auréoler du titre de Grand Maître pendant une année et se voit convié à divers événements et sert en quelque sorte d’ambassadeur informel pour la Ligue. Autant dire que gagner une telle compétition offre une renommée sans pareille, des avantages plus que non-négligeables et s’accompagne d’une conséquente somme d’argent au moment de la victoire.


Depuis que le Ministère Interrégional est en place, l’ensemble du Conseil 4 et des champions d’arène se sont regroupés et réunis sous la forme d’un groupuscule secret veillant aux intérêts de la population et des régions. Cette initiative demeure bien évidemment sous le sceau du secret et c’est avec rigueur que chaque membre concerné veille à ce qu’aucun lien ne soit fait entre la Ligue et ces mystérieux dresseurs que l’on surnomme les Dresseurs de l’Ombre.

Les Dresseurs de l’Ombre demeurent actuellement un groupe excessivement fermé. Le Conseil 4 en a partagé les idéaux avec les champions d’arène et les rangers les plus émérites. Toutefois, seuls les plus dignes de confiance ont été choisis et élus lorsqu’il a été décidé de rendre cette initiative réelle et concrète. Ils sont majoritairement composés des champions, de rangers mais également des dresseurs de la Route Victoire ou encore de rares élus ayant su faire leurs preuves en termes de confiance, de dévotion à cette idéologie et, sans oublier, de savoir-faire en termes de dressage et de combats. Dans tous les cas, il faut avoir fait ses preuves auprès d’un ou plusieurs champions, voire du Conseil lui-même et avoir su attirer leur attention. La Ligue n’hésite pas non plus à garder un oeil sur les nouveaux aspirants rangers pouvant grossir les rangs de leur organisation.
À l’inverse des effectifs de la Team Rocket, les Dresseurs de l’Ombre ne sont pas formés, ils sont nommés.

Les Dresseurs de l’Ombre n’obéissent qu’à trois règles
 ne jamais dévoiler leur appartenance à la Ligue
 ne jamais agir à l’encontre du bien-être et de la sécurité des citoyens comme des Pokémon
 ne jamais dévoiler leur identité

Concernant le dernier point, chaque dresseur à son astuce. Du visage cagoulé à celui maquillé ou encore garni d’un masque ou d’un costume entier, tout dresseur est libre d’agir à sa guise.